Fårikål (prononcé faurikol)
Spécialité norvégienne
Traduction littérale : « mouton dans du chou
Recette gracieusement partagée par F. Fabre.
A ce plat, initialement local, était lié une triste réalité. Faute d’avoir pu récolter assez de fourrage pour les nourrir tous, les fermiers Norvégiens devaient se résigner à sacrifier les agneaux en trop, nés pendant l’été. C’était l’occasion de faire ripaille en cuisinant un plat délicieux, composé de 4 éléments ; du chou blanc d’hiver, de l’agneau, du poivre en grains et du sel. Il a conquis tout le pays, à tel point qu’a été créé le jour du fårikål, traditionnellement le dernier jeudi de septembre.
Ingrédients :
- 2 à 3,5 kg d’agneau (poitrine, collier et/ou épaule…) découpés en morceaux de 3 à 5 cm
- 2 à 3 kg de chou blanc d’hiver
- une cuillère à soupe de poivre noir en grains
- sel
- farine
Préparation :
Découper le chou, après avoir éliminé les trop grosses nervures, en plaques de 3 à 4 cm d’épaisseur qu’on va désolidariser.
Faire fondre 30 gr de beurre dans une grande poêle à fond épais, ou mieux, une cocotte en fonte. Eparpiller de la farine et poser des couches en alternant chou et viande. Commencer par une couche de viande comportant de la graisse, la partie grasse directement au contact de la cocotte. Chaque couche est saupoudrée de sel (pas trop !), un peu de farine, et de temps en temps, de poivre en grains éparpillés. Verser de l’eau bouillante jusqu’à environ 1/3 de la hauteur de l’ensemble. Dès que cela bout, réduire aussitôt à feu très doux et faire mijoter pendant 2 à 3 heures : plus ça dure, meilleur c’est !
En cours de cuisson, il peut paraître nécessaire de rajouter de l’eau si cela réduit beaucoup. Remuer de temps en temps pour éviter que cela brûle.
Il ne devrait pratiquement pas y avoir de jus. Au moment de servir, transvaser à l’aide d’une écumoire dans un plat creux et servir avec des pommes de terre vapeur, du flatbrød (pain très fin craquant), de la confiture d’airelle…
Le jus récupéré dans la cocotte, conservé dans le réfrigérateur, peut devenir quelques jours plus tard une délicieuse soupe au chou au pain trempé, au bouquet remarquable … Si le bouquet est trop fort, y rajouter de l’eau.
La tradition veut qu’à la fin du repas, on remercie la maîtresse de maison, takk for maten (merci pour le repas) elle répondra vel bekomme (je vous en prie).